En France, une famille sur cinq est monoparentale. Pour aider les plus fragiles d’entre elles à reprendre pied, l’association Fraveillance leur propose des habitats partagés. Découverte.

La France compte près de 2 millions de parents solos, dont 85 % de mamans. Parmi eux 21 % sont mal logés et 34 % vivent sous le seuil de pauvreté. « Lors d’un dépôt de dossier pour une location de logement, face à un couple, une famille monoparentale n’a malheureusement quasiment aucune chance d’être acceptée », avance Jérôme Mendiela, cofondateur et président de Fraveillance.

Habitat bienveillant et solidaire

Cette association, au service des parents solos, a décidé de plancher sur une solution innovante de logements dédiés. Elle propose depuis un an et demi des habitations Famisolo dans lesquelles plusieurs familles peuvent vivre en colocation. « Il s’agit soit d’appartements entre 120 et 150 m² avec des chambres pour les parents et une chambre commune pour les enfants, soit de studios où chaque famille vit séparément, mais partage avec d’autres des espaces mutualisés », détaille Jérôme Mendiela.

Une réponse adaptée à chaque situation

Paris, Les Mureaux (Yvelines), Floirac (Gironde), Nantes, Orléans… Au total, une petite vingtaine de logements sont habités, à des loyers très modérés. A titre d’exemple, alors que dans la commune des Mureaux, un studio de 30 m² se loue en moyenne 600 € par mois, hors charges, dans les maisons Famisolo, il est proposé à 345 € par mois, toutes charges comprises. Autres différences notables : la plus grande souplesse de Fraveillance concernant la sélection des candidats, notamment sur les niveaux de revenus requis et la caution locative.

Lien social et entraide

Ces logements sont considérés comme des passerelles transitoires, avant que les familles trouvent une place dans un logement social. Des baux de dix-huit mois – renouvelables une fois – sont ainsi signés. « L’idée : permettre aux parents solos de conserver leur numéro de demande de logement social s’ils en ont un. Plus largement, ce mode d’habitat favorise la création de liens et le développement de l’entraide entre ces familles qui se trouvent parfois stigmatisées et qui ont rarement une minute de répit, puisqu’elles doivent, seules, organiser et gérer tout le quotidien », conclut le président de Fraveillance.

Claire Baudiffier

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