Le bâtiment souffre d’une mauvaise réputation. À tort, car ce secteur embauche et les conditions de travail ne cessent de s’améliorer.

Le BTP est le premier employeur du pays. On y trouve 32 professions réparties en trois catégories : commercialisation, études et construction. Ces métiers sont accessibles avec ou sans qualification. Le recrutement se fait toute l’année et sur l’ensemble du territoire : plus de 80 000 embauches par an en moyenne, et cela n’est pas près de s’arrêter. Il existe près de 70 diplômes de l’Éducation nationale, 75 titres du ministère du Travail et 34 certificats de qualification professionnelle. Ces formations sont disponibles à temps plein ou en alternance (contrat d’apprentissage ou de qualification).

Se former

La formule de l’alternance est privilégiée par les employeurs : c’est la garantie d’être formé à la pratique du métier, aux méthodes de l’entreprise, et d’être opérationnel dès la fin de sa formation. N’hésitez pas à vous rendre à Pôle emploi ou dans les Missions locales pour vous renseigner et débuter votre carrière dans le BTP. Grâce à la mécanisation et à l’utilisation de matériaux plus légers et performants, les conditions de travail se sont nettement améliorées.

L’atout féminin

Le secteur s’est ouvert aux femmes. « Pour les clients, cela rassure beaucoup d’avoir une femme sur les chantiers », constate Anaïk Cucheval, porte-parole de la Fédération Française du Bâtiment (FFB). Elles représentent déjà 12 % des effectifs dans le BTP en 2019. Depuis 2009, la proportion ne cesse d’augmenter. D’ailleurs, 24 % des entreprises dans le domaine du BTP sont tenues par des femmes. Pour Anaïk Cucheval : « plus besoin d’être un bodybuilder pour entrer dans le bâtiment ».

Le BTP écolo

Le BTP se met au vert et à la solidarité. Ainsi, dans le Nord, près de Calais, le Chênelet est une entreprise du bâtiment pas comme les autres. Ses salariés, tous en contrat d’insertion, construisent des logements sociaux écologiques avec des matériaux locaux et en utilisant des techniques ancestrales. « C’est du logement social haut de gamme, une maison de bobos pour des personnes au RSA, ironise François Marty, fondateur du Chênelet. Ici on veut faire du beau pour les gens qui ont peu ou pas de moyens. » En plus de leur qualité supérieure, les appartements ainsi construits sont plus économiques à l’usage pour les futurs locataires. Les charges (électricité, chauffage, etc.) y sont divisées par trois. Du bonheur pour le plus grand nombre !

POURQUOI TRAVAILLER DANS LE BÂTIMENT ?
– des avantages sociaux intéressants : aide au financement du permis de conduire, prêts avantageux pour l’achat d’un véhicule ou d’un logement pour les jeunes apprentis ;
– la grande diversité d’emploi du secteur : travailler chez des artisans, des PME ou des grands groupes.

Xavier-Eric Lunion et Rouguyata Sall

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