L’échec scolaire n’est pas une fatalité. Plusieurs dispositifs aident les jeunes à surmonter leurs difficultés, à l’école primaire, au collège ou au lycée. 

La lecture est la base de tous les apprentissages. En effet, les élèves qui savent lire peuvent comprendre les consignes et donc progresser dans toutes les matières. A l’inverse, ceux qui ont des difficultés pour lire sont souvent en échec scolaire. Une situation qui se poursuit tout au long de la scolarité. Résultat : 1 élève sur 5 entre au collège sans savoir lire correctement et 20 % en sortent sans diplôme.

Prévenir l’abandon scolaire au collège

Le programme « Ma réussite au collège » d’Energie Jeunes offre aux collégiens, dans les territoires les moins favorisés, l’opportunité « d’apprendre à aimer apprendre ». “Notre objectif est de permettre aux élèves de gagner en autodisciplineâ€, explique Léa Combette, chargée de mission scientifique chez Energie Jeunes. Avec “des interventions ciblées très courtes mais avec des résultats durablesâ€, ils travaillent sur le changement des habitudes, “en réfléchissant aux obstacles et en automatisant la façon d’y réagirâ€, mais aussi sur le sentiment d’appartenance “pour que les élèves se rendent compte qu’ils ont leur place à l’écoleâ€. Pour cette rentrée, l’association a renouvelé ses programmes à destination des sections d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA), qui accueillent des jeunes avec des difficultés scolaires importantes, et des CM2 pour faciliter le passage parfois déstabilisant vers la 6ème et ainsi lutter contre le décrochage à tous les niveaux.

Se former avec de vrais clients

Lorsqu’un jeune a décroché du système scolaire, certains dispositifs peuvent l’aider à raccrocher. A l’image des Ecoles de Production, accessibles dès 15 ans. Ici, les jeunes se forment dans le réel. Ils apprennent un métier technique en réalisant des vraies commandes pour des vrais clients. La France compte 32 Ecoles de Production (Paris, Lille, Lyon, Marseille, Toulouse…). De la chaudronnerie à la menuiserie en passant par la carrosserie ou les travaux paysagers, elles ont toutes leur spécialité. L’activité est un support pédagogique. Ainsi, dans l’école de cuisine de Rouen, la prof d’Anglais fait cours… en cuisinant avec les élèves.

Devenir développeur Web

Depuis 2010, les 18-25 ans qui ont quitté l’école prématurément peuvent aussi rebondir à la Web@cadémie. Pendant deux ans, ils sont formés au métier de développeur web. La condition ? Aimer l’informatique ! Unique en France, le parcours a été créé sous l’impulsion de l’association ZUPdeCO et des écoles d’informatique Epitech. La Web@cadémie est présente sur les campus de Paris, Lille, Lyon, Marseille, Nancy, Nantes, Rennes, Saint-André (La Réunion), Strasbourg et Mulhouse dès novembre 2020. La première année consiste en une formation intensive sur les principales technologies web. En deuxième année, les étudiants se tournent vers le monde du travail grâce à un contrat de professionnalisation, durant lequel ils alternent 3 semaines en entreprise et une semaine à l’école. Les apprentis développeurs travaillent alors sur des projets (site, jeu, application…). 95 % des jeunes trouvent un emploi à la fin de la Web@cadémie.

Paul-Luc Monnier et Rouguyata Sall 

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