Sans domicile fixe, vous vous posez sur le canapé d’un ami ou naviguez entre deux hôtels ? Peut-être est-il temps de songer à faire valoir votre droit à l’hébergement d’urgence, ou DAHO.

« Quand on est dans une situation critique, en matière d’hébergement, on a tendance à se marginaliser », entame Mehdi, ex-SDF de 47 ans. « C’est la chose à éviter à tout prix ». Des galères d’hébergement, l’homme en a connues, et pas qu’un peu. Ballotté de canapé en canapé chez des amis et de la famille, puis SDF à 45 ans, Mehdi passera deux ans à la rue avant d’accepter de l’aide et de retrouver un lieu d’hébergement. « Il faut dire qu’à Lille, les centres d’hébergement adaptés à mon handicap ne courent pas les rues », souligne l’homme, pointant du doigt son fauteuil. Après deux ans de rue, Mehdi se confie à un ami, qui lui recommande de se tourner vers une assistante sociale de son entourage. Celle-ci lui conseille alors de faire valoir son droit à l’hébergement opposable, ou DAHO. Il s’agit d’un droit garanti par l’État si comme Mehdi, aucune structure d’hébergement n’a su vous apporter une réponse adaptée à votre situation dans le cadre d’une demande d’accueil. Hébergé chez un tiers, en résidence à l’hôtel ou sans domicile fixe, ce droit vous concerne directement.

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