Des délais parfois très longs
Vous devez faire une demande auprès de la mairie, d’un centre communal d’action sociale (CCAS), d’un bailleur social ou sur internet (voir encadré). Il faut toutefois s’armer de patience car dans certaines villes, l’attente peut durer plusieurs années. « Pour les petits logements, il y a du roulement. Les plus grands se libèrent moins rapidement », précise Sonia, conseillère sociale pour un bailleur social d’Ile-de-France.
Cependant, certains dossiers sont traités en urgence. C’est le cas de Charline : « On avait un appartement avec une seule chambre. Le logement était insalubre. On a eu notre fils. A ses neuf mois, je suis allée au Centre communal d’action sociale de Margny. Je ne pensais pas avoir droit à un logement social avec mes revenus d’éducatrice spécialisée, mais c’était un cas d’urgence. Deux mois plus tard, nous avons visité cet appartement. Il est propre et plus grand. »
Des priorités
Sonia reçoit régulièrement des locataires en impayé, des personnes qui se séparent ou perdent leur emploi. La priorité est donnée aux personnes en situation de handicap ou d’urgence (logement insalubre, menace d’expulsion). Certains bailleurs passent aussi des conventions avec des associations. Ainsi, l’employeur de Sonia réserve parfois des logements à des femmes victimes de violences conjugales.
Savoir insister
Pour décrocher un logement, il faut avoir de la constance. « Il ne faut pas hésiter à envoyer des courriers, prendre des rendez-vous, aller dans les permanences des mairies, pour qu’on n’oublie pas votre dossier. Et attention à bien renouveler votre demande tous les ans, sinon elle est annulée », conseille Sonia.
