Vous souhaitez effectuer un test de dépistage VIH, mais n’osez pas passer la porte d’un laboratoire ? Pourquoi ne pas tenter l’autotest VIH, disponible en pharmacie ?

C’est après réception d’une lettre énigmatique de l’établissement français du sang (EFS), où il avait fait don de son sang, qu’Alexandre a découvert les autotests VIH. « Dans cette lettre, on me dit que mon sang a échoué à certains tests et n’est donc pas utilisable, sans plus d’informations », explique le jeune homme de 27 ans. « J’ai reçu ce courrier la veille d’un week-end, sans possibilité d’appeler le médecin à disposition sur le lieu de mon don de sang ». Très vite, c’est la panique !
Alexandre se rend sur internet, où la mention du virus du sida apparaît sur des forums… « J’en ai parlé avec ma petite amie, également en panique totale, qui m’a proposé de faire un autotest VIH, pratique que je ne connaissais absolument pas », poursuit-il. Direction la pharmacie de garde, les deux jeunes obtiennent chacun un autotest à 9,90 € l’unité.

Une utilisation facile, des résultats rapides

Ces autotests ne sont malheureusement pas remboursés par l’Assurance maladie, mais c’est une réponse à ces situations d’angoisse. Et puis, certaines associations de lutte contre le sida peuvent en remettre gratuitement aux personnes éloignées du système de santé. Renseignez-vous auprès des associations proches de chez vous habilitées par l’ARS si vous vous trouvez dans ce cas de figure. Leur fiabilité reste toutefois inférieure à celle des tests effectués en laboratoire, remboursés quant à eux lorsqu’ils sont prescrits sur ordonnance de votre médecin.
Le test se compose de trois objets : l’autopiqueur, la pipette de prélèvement et le support d’analyse. « La notice est claire et permet de bien suivre les étapes pas à pas », témoigne Alexandre.

• Si le test est négatif, vous pouvez être rassuré si vous ne vous êtes pas exposé à un nouveau risque depuis 3 mois.
• Si le test est positif, le résultat doit être confirmé par un test sanguin « Elisa 4e génération » en laboratoire.

« On a eu le résultat en 15 minutes, raconte Alexandre. Nous étions tous les deux négatifs et avons eu la confirmation quelques jours plus tard que les rejets de dons de sang peuvent trouver de multiples causes bénignes, dont certaines carences ».

Quand se faire dépister et pourquoi ?

Il est fortement conseillé de se faire dépister avant toute relation sexuelle avec un ou une nouvelle partenaire, que ces rapports soient à risque ou non. Les rapports bucco-génitaux sont également inclus dans ces relations, des micro-plaies pouvant être présentes dans votre bouche et vous exposer ou exposer votre partenaire au VIH. Bien entendu, l’usage de moyens de protection (préservatif, digue dentaire) est conseillé lors de tout rapport afin de limiter les risques de transmission.
Aujourd’hui encore, le nombre de dépistage VIH est bien inférieur au nombre de personnes sexuellement actives. Et la crise du Covid-19 a gravement affecté le nombre de dépistage du VIH, avec une baisse de 14 % de sérologies VIH au cours de l’année 2020 par rapport à l’année précédente. De fait, nombreux sont ceux qui sont porteurs du VIH sans le savoir et risquent de transmettre le virus à leurs partenaires. Si votre test se révèle positif, il est conseillé d’en informer vos précédent(e)s partenaires afin qu’ils ou elles se fassent dépister à leur tour.

Valentine Leroy

Lien(s) utile(s)

Contact(s) utile(s)

vous aimerez aussi