Se serrer la ceinture pour pouvoir payer ses dettes de loyer, la perspective n’a pas de quoi séduire… Il est plus motivant de gâter ses enfants !

« Avant, j’achetais une bouteille de Coca tous les jours pour mes filles, raconte Myriam. Aujourd’hui, j’en achète une par semaine. » Pourtant, loin d’elle l’envie de les brimer. Au contraire, elle projette de les emmener pour la première fois au bord de la mer. Chaque jour sans Coca, elle met l’économie dans une tirelire. Déjà 40 € en 2 mois. En 5 mois, elle aura mis de côté les 100 € dont elle a besoin. Cette démarche, Myriam l’a entreprise à la sortie d’un atelier budgétaire auquel elle s’était rendue, un peu contrainte et forcée. Elle avait frappé à la porte de son assistante sociale pour lui demander de l’aide, car elle n’arrivait plus à boucler son budget.

Quand les rêves deviennent projets

« Au début de la séance, le formateur a inscrit le mot épargne en gros sur le tableau. Moi, je me disais que ça ne me concernait pas. J’ai déjà pas assez pour vivre, alors épargner… » Pourtant, en passant au peigne fin ses habitudes de consommation, Myriam a pu déceler une petite marge de manœuvre sur les Cocas. Sans augmenter ses ressources, en gérant différemment, on peut dégager des économies. Faire attention à l’utilisation de son portable, de sa box, revoir son alimentation, c’est s’offrir la possibilité de se faire plaisir en se réappropriant son argent, en choisissant ses dépenses. Un sacré moteur, surtout lorsqu’il s’agit des enfants. Mais pas seulement. Noria a décidé de revoir son budget et de mettre de côté l’argent qu’elle gagnait avec ses petits jobs pour réaliser son rêve du moment : s’acheter un manteau bien chaud. « Parce que, quand on n’a pas d’argent, on a froid ».

Patricia Erb

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