Vous avez besoin d’une voiture, de meubles, d’un ordinateur, mais en CDD, intérim ou inscrit au fichier des interdits bancaires, aucune banque ne veut vous accorder de prêt ? Comme Aminata, vous avez peut-être droit à un microcrédit.

« La préfecture m’a octroyé un appartement tout neuf. Mais il me fallait de l’argent pour déménager, acheter des commodes, une armoire, un four, de la literie… J’ai aussitôt pensé à contacter ma conseillère du réseau Parcours Confiance de la Caisse d’Épargne pour lui demander un microcrédit. C’est elle qui avait monté mon dossier pour prendre une voiture neuve en location avec option d’achat », témoigne Aminata.

Une voiture pour trouver un travail

La rencontre s’est faite grâce à l’assistante sociale qui suivait la jeune femme, tombée dans le surendettement après le départ de son mari, la laissant seule avec ses 3 enfants et un faible salaire. Après une reconversion professionnelle pour trouver un travail plus rémunérateur, Aminata s’est inscrite dans une agence d’intérim. Elle a trouvé un emploi, mais sans voiture, elle mettait 2 heures pour s’y rendre, soit 4 h de trajet par jour ! Grâce à son compte personnel de formation (CPF), elle a passé son permis de conduire, qu’elle a réussi du premier coup. Mais avec un contrat de travail temporaire, impossible d’obtenir un crédit pour acheter une voiture, même si elle était sortie du surendettement après 10 ans de privations. Son assistante sociale lui parle du Fastt, le Fonds d’Action Sociale du Travail Temporaire. « Ils font plein de choses, notamment ils nous aident à bénéficier d’un crédit, trouver une voiture en location avec option d’achat… » explique Aminata.

L’accompagnement par le réseau Parcours Confiance

Mise en relation avec Renault solidaire pour obtenir une Dacia en location avec option d’achat (LOA), elle a été orientée vers le réseau Parcours Confiance de la Caisse d’Epargne pour obtenir un microcrédit. Celui-ci sert à financer le premier loyer majoré (entre 350 et 4 950 €). « Pas besoin d’être client des Caisses d’Épargne, précise Hélène Malheiro, conseillère à la Caisse d’Épargne d’Ile de France, qui a accompagné Aminata. Les personnes sont orientées vers nous par une association, un CCAS, le Crédit Municipal… Nous les rencontrons, nous instruisons leur dossier de microcrédit si les conditions d’octroi sont remplies et nous expliquons aux bénéficiaires du dispositif que nous sommes là pour les accompagner tout au long du remboursement. S’ils rencontrent des difficultés ou un problème, qu’ils n’hésitent pas nous prévenir, nous ferons notre possible pour la mise en place de report ou de plan de remboursement des mensualités de retard. » Hélène se réjouit de la tournure prise par la situation d’Aminata. En effet, après avoir obtenu sa voiture pour aller travailler, elle s’est vu attribuer un logement social. « Comme elle respectait son échéancier de plus de 100 € par mois, un an après, je lui ai accordé un nouveau crédit pour se meubler et payer son déménagement. » Au total, cela lui fait des échéances de 200 € par mois pendant 3 ans et demi pour un salaire net de plus de 2000 €. Et récemment, son emploi s’est transformé en CDI ! Peut-être décidera-t-elle alors de lever l’option d’achat de sa voiture ?

Patricia Erb

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