L’alimentation est devenue un vrai poste de dépenses dans le budget. Il existe pourtant des bons plans, des coups de pouce et des aides pour continuer à se nourrir correctement et même se faire plaisir.

Après une crise sanitaire qui a affaibli les revenus de certains ménages, c’est aujourd’hui la guerre en Ukraine qui fait flamber les prix d’un grand nombre de denrées alimentaires. Nathalie, bénéficiaire du RSA et maman d’une petite Olga a pris l’habitude de faire appel au système D. Elle nous fait part de son expérience.

Faites les marchés !

« Rendez-vous sur les marchés au moment où les commerçants remballent. Vous y trouverez des cagettes de fruits et légumes à prix bradés (1 €), car ils sont légèrement abîmés ». Nathalie en fait des soupes, des purées ou compotes à moindre coût. Elle récupère également les invendus jetés par les maraichers qui ne font pas de marché le lendemain, s’évitant ainsi un remballage peu rentable. Elle a aussi constaté que des associations sont parfois présentes sur les marchés, comme Moissons solidaires à Paris et Ivry ou la Tente des glaneurs à Lille et dans d’autres villes françaises. Elles distribuent dans des petits paniers les invendus en veillant à ce que chacun puisse choisir selon ses besoins. Aucun justificatif de revenus n’est demandé, tout le monde est bienvenu. À chacun de déterminer s’il est plus légitime qu’un autre. Les lieux et horaires des marchés sont consultables sur le site de votre ville.

Cueillez vos fruits et légumes

« J’habite près d’une ferme proposant la cueillette, alors j’y vais avec Olga. C’est l’occasion de passer quelques heures au grand air et pour ma petite fille d’admirer et découvrir la nature ! » Le réseau Chapeau de Paille regroupe 10 cueillettes en Ile de France et 26 en Province. Vous y avez accès à des produits locaux, de saison, vendus sans intermédiaires. Les économies vont de 20 à 30 %.
De plus en plus, on rencontre des panneaux devant des maisons, indiquant qu’il y a des fruits à cueillir. N’hésitez pas à pousser leur porte. Des sites internet, comme Le Potiron, mettent en relation les propriétaires et les cueilleurs. Enfin, certains propriétaires disposant d’un jardin qu’ils ne cultivent pas le mettent à la disposition de ceux qui désirent jardiner. Les produits récoltés sont partagés. Le site « plantezcheznous » s’occupe de la mise en relation.

Des applications anti-gaspi

Sur son smartphone, Nathalie a téléchargé Phenix et Too good to go, deux applications qui luttent contre le gaspillage alimentaire. Elles mettent en relation les particuliers et les professionnels désireux de vendre les invendus de la journée. Il s’agit pour l’essentiel de paniers « surprise » de viennoiseries, salades, fruits et légumes, plats préparés provenant des boulangeries, magasins d’alimentation, restaurateurs… vendus 50 à 70 % moins cher. Il suffit de réserver et d’aller récupérer son panier à l’heure indiquée par l’enseigne.

LES POUBELLES REGORGENT DE BONNES CHOSES
Il est difficile d’accepter de devoir « faire les poubelles ». Et pourtant, ceux qui y sont contraints y découvrent un poids considérable de denrées jetées chaque soir. Il y a même des produits dans leur emballage d’origine, intacts et propres à la consommation ! Les professionnels qui participent à ce gaspillage sont divers :
РLes boulangeries jettent leurs invendus tous les soirs apr̬s fermeture ;
– Les cantines jettent les portions qui n’ont pas été consommées parce que négligées par les enfants ;
РLes h̫tels se d̩barrassent des produits dont les dates de p̩remption approchent ;
– Les Fast food mettent à la poubelle les burgers qui ne peuvent pas être mis à la vente quand ils ne sont pas consommés dans les 10mn après réalisation ;
– Les grandes surfaces se débarrassent des produits dont la date de péremption est dépassée, mais qui sont parfaitement comestibles (la « casse »).

Jeanne Philippe

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