Cette rentrée 2020, les jeunes de 16 à 18 ans sont obligés de se former. Cette disposition vient renforcer la lutte contre le décrochage scolaire.

Chaque année, 60 000 jeunes de moins de 18 ans se retrouvent sans école, ni formation ou emploi. Pour limiter ce phénomène, l’âge de formation obligatoire est passé, dès cette année, de 16 à 18 ans. Concrètement, les établissements du second degré et les centres de formation d’apprentis doivent transmettre aux acteurs en charge du service public de l’orientation les coordonnées de leurs anciens élèves ou apprentis qui ne sont plus inscrits dans un cycle de formation.

Un entretien pour trouver une solution

Les missions locales informent alors le jeune et ses parents de l’obligation de formation et leur proposent un entretien pour organiser un retour à l’école, une formation, un emploi ou un service civique.
À défaut de réponse dans les deux mois suivant la convocation ou si le jeune abandonne son parcours d’accompagnement, le conseil départemental sera chargé de trouver une solution d’insertion.

La mission de lutte contre le décrochage scolaire

Cette obligation vient renforcer les missions de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS), rattachées aux Rectorats. Concrètement, les jeunes décrocheurs de moins de 18 ans figurant sur les listes du système interministériel d’échanges d’informations (SIEI) relatives au décrochage scolaire sont contactés par les Plateformes de Suivi et d’Appui aux Décrocheurs (PSAD). Les jeunes peuvent aussi se présenter spontanément dans un des lieux d’accueil de la PSAD (mission locale ou CIO généralement).
Ils peuvent y faire un diagnostic de leur situation puis définir un nouveau parcours, avec l’aide d’un référent. Après le retour à l’école ou en formation, le jeune pourra faire ensuite un stage ou une mission de service civique.

De nombreux partenariats

Ces plateformes (PSAD) ont de nombreux partenariats, avec les Écoles de la deuxième chance (E2c), les Établissements pour l’insertion dans l’emploi (Epide – pour les 18-25 ans qui ont des difficultés à trouver un emploi ou une formation). Elles travaillent aussi avec des acteurs associatifs et le ministère des armées pour le service militaire volontaire. Pour reprendre dans les meilleures conditions, les jeunes peuvent aussi être orientés vers l’une des 71 structures de retour à l’école (micro-lycée ou lycée de la nouvelle chance). Les enseignants y utilisent des formes pédagogiques originales, pour s’adapter à la situation de chacun. Ce dispositif public de lutte contre le décrochage s’ajoute aux nombreuses initiatives associatives qui agissent en amont pour le prévenir (lire notre article ici) ou proposer des formes originales de formation.

Rouguyata Sall

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