Lancé par le gouvernement le 1er mars dernier, le contrat d’engagement jeune veut aider ceux sortis des radars de l’école ou de l’emploi à trouver une formation ou un job.

La France compte aujourd’hui près de 1,5 million de « NEET », à savoir des jeunes de 15 à 29 ans qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation. Parmi eux, 500 000 le sont durablement. Une population que l’État veut aider à ramener vers le monde du travail, conscient qu’ « ils ne sont pas en mesure de trouver seuls un emploi bien qu’ils veuillent travailler ». Comment ? Via un « contrat d’engagement jeune », un programme d’accompagnement qui se veut « exigeant et intensif ».

Accompagner les jeunes sur la durée

Concrètement, les jeunes sont suivis pendant 6 à 12 mois (voire 18 mois sous certaines conditions) par un conseiller Pôle emploi ou Mission Locale afin de construire leur projet professionnel. Tout au long de cette période d’accompagnement, ils sont mis en activité de façon régulière : stages ou immersions en entreprises, service civique, préparation pour entrer en formation, formations… Et ce jusqu’à leur sortie du programme. Objectif : aucun temps mort.
Les jeunes sont pour cela mobilisés entre 15h et 20h par semaine dans le cadre de ce contrat d’engagement. Ils doivent donc faire preuve d’assiduité et de motivation. Une application mobile a d’ailleurs été créée pour les aider à tenir sur la durée et être autonomes. Parmi les fonctionnalités : un service de messagerie instantanée pour échanger avec leur conseiller, un agenda partagé ou encore un accès facilité à des offres de stage, d’emploi ou différentes aides auxquelles ils peuvent prétendre.

Jusqu’à 500 euros d’allocation par mois

En contrepartie, les jeunes peuvent toucher une allocation dont le montant varie selon leur situation. Jusqu’à 500 € pour les majeurs fiscalement autonomes ou rattachés à un foyer non imposable. Pour les majeurs rattachés à un foyer faiblement imposable (première tranche d’imposition), la somme peut atteindre 300 €. Quant aux mineurs, ils touchent 200 € quelle que soit la situation du foyer dont ils dépendent. Enfin, pour ceux disposant d’une autre source de revenu, comme l’allocation de retour à l’emploi par exemple, le niveau de l’allocation peut être réduit voire nul. Enfin, l’allocation n’est pas cumulable avec le revenu de solidarité active (RSA) et la prime d’activité.
Le gouvernement prévient également que le « versement de l’allocation peut être supprimé lorsque le jeune, sans motif légitime, est absent à une action prévue ou ne peut justifier de l’accomplissement d’actions fixées dans le cadre de son contrat d’engagement jeune ».

S’inscrire au contrat d’engagement jeune

Le contrat d’engagement jeune s’adresse aux personnes de 16 à 25 ans maximum (29 ans pour celles qui sont en situation de handicap) qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation. Priorité est donnée aux jeunes qui veulent retrouver le chemin de l’emploi mais rencontrent des difficultés pour y parvenir.
Pour en profiter, il faut être inscrit à Pôle emploi ou au sein d’une Mission Locale. Si c’est déjà votre cas, prenez contact avec votre conseiller. C’est lui qui décidera si vous pouvez être inclus ou non dans le programme. Si vous ne bénéficiez d’aucun accompagnement, un simulateur en ligne gratuit sur le site 1jeune1solution vous permettra de savoir vers quelle structure vous orienter.
L’objectif de l’État est d’atteindre 400 000 contrats d’engagement jeune pour cette année 2022.

FIN DE LA GARANTIE JEUNE
Le contrat d’engagement jeune remplace la « Garantie jeune », lancée en janvier 2017. Les différences : l’accompagnement est personnalisé et « intensif », de l’entrée du jeune dans le programme jusqu’à sa sortie, alors qu’il ne s’étalait que sur les six premières semaines avec la Garantie jeune. Ce programme s’inscrit dans le plan « 1 jeune, 1 solution », initié à l’été 2020 par le gouvernement afin de soutenir l’emploi des moins de 25 ans.

Agathe Perrier

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